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Synopsis
Après la défaite française de l’été 1940, Addi Ba, un jeune tirailleur sénégalais s’évade et se cache dans les Vosges. Aidé par certains villageois, il obtient de faux papiers qui lui permettent de vivre au grand jour. C’est ensuite dans une coalition entre résistants qu’il participe à la fondation du premier « marquis » de la région.
Critique
« Nos Patriotes » a l’art singulier de regrouper une volonté impactante historique à celui d’un biopic honorable au souvenir d’Addi Ba, tirailleur d’origine sénégalaise qui a combattu pour la France au cours de la Seconde Guerre Mondiale.
Ils se multiplient de plus en plus, les films diachroniques manifestent un combat mémorial primordial directement adressé aux nouvelles générations. « Un Sac de Billes », « La Rafle » ou « Diplomatie », chacun à leur façon renvoie à une révision contextuelle d’événements historiques de notre pays.
« Nos patriotes », au titre déjà évocateur, entend rapporter un message de fierté nationale proclamé au nom d’Addi Ba. Digne de vanter son appartenance à la France, le film présente l’ancien résistant dans un discours identitaire dont la résonance coïncide avec nombres des fractures de notre société actuelle.
Dans la forme, l’environnement de l’occupation allemande est très bien contextualisée sur plusieurs points : Le trafic des passeurs de bonne foi, le portrait de nombreux résistants et certains sacrifices moches pourtant nécessaires.
Une remarque peut être établie sur le manque de rythme du métrage mais ce serait sans véritable objectivité, le film retraçant un biopic, l’histoire se doit d’être respectée et la moins dénaturée possible.
Il est fascinant de constater que le périple d’Addi Ba a été facilitée grâce à de nombreuses figures féminines : Conquêtes, amies ou résistantes patriotes, le film rend hommage a chacune de ces femmes de l’ombre ayant contribuées au combat de notre tirailleur. L’ensemble découle sur des têtes d’affiches surprenantes comme Louane Emera, une révélation qui y laisse de belles promesses.
Impossible de parler de ce film sans discuter du final dont la résonance sonne encore dans l’esprit du spectateur le temps du générique. Une volonté d’écriture audacieuse dont la subjectivité cherche à demeurer une présence vivace du héros malgré sa finalité.
Bilan
Sobre et simple, un bel hommage sans grande mise en forme malgré un message de fierté d’appartenance clairement explicite.
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