5/5
Synopsis
Dans une ville américaine tranquille et puritaine dans années 70, Cecilia Lisbon, treize ans, tente de se suicider. Cet incident éclaire d’un jour nouveau le mode de vie de toute la famille, dont celui de ses quatres jolies soeurs. Petit à petit, la famille se referme et les filles reçoivent rapidement l’interdiction de sortir. Alors que la situation s’enlise, les garçons envisagent de secourir les filles.
Critique
Aujourd’hui connue pour sa pâte cinématographique quasi-féminine, le premier film de Sofia Coppola, « Virgin Suicides », relate d’un travail d’exploitation à la fois distingué et réussi.
Première particularité du scénario « Virgin Suicides », le spectateur connait la finalité dès les premières secondes du métrage. La narration entretenue par les garçons du voisinage qui s’en suit autour des sœurs instaure une pénétration psychologique qui dépeint avec cynisme de la vie adolescente.
L’ambiance paradoxale se scinde entre deux atmosphères : Une légèreté adolescente en pleine jonglerie avec l’innocence des premiers émois, se confrontant à une morbidité attendue qui guette l’histoire à tout instant.
Kirsten Dunst, plus sensuelle que jamais, se révèle dans une candeur trash et glamour. Une étonnante prouesse pour un de ces premiers films où chacun sera ravi de retrouvé Josh Hartnett (Pearl Harbor) en séducteur goujat.
Connaître le final impose un style de suspens assez déroutant où chaque élément apparaît comme un indice, alors que c’est la simplicité qui est de mise au cœur d’un récit honnête. Pas de chute particulière, ni d’explosion finale, le film peut paraître inachevé pour certains. Pour autant, c’est précisément dans cette niche que la subtilité dispense la réflexion de tout artifice visuel.
Bilan
Un film profond et honnête.
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