4,5/5
Synopsis
Depuis maintenant trois ans, Isla Nublar a été abandonnée par les humains alors que les dinosaures survivants se sont appropriés le parc à thème et complexe de luxe Jurassic World. Lorsque le volcan inactif de l’île commence à surgir, Owen et Claire s’organisent pour sauver les dinosaures de l’extinction. Owen se fait un devoir de retrouver Blue, son principal raptor, alors que Claire, qui a un véritable amour pour ces créatures, prend la chose à cœur. Mais, chacun le sait, rien ne se passe jamais comme prévu…
Critique
Très attendu, « Jurassic World : Fallen Kingdom » ressuscite une énième fois nos défunts dinosaures mais, même si les péripéties ne surprennent plus vraiment, l’intrigue quant à elle, renouvelle le genre avec virtuosité.
Des réflexions sociétales de fond
Poignant et moderne, en s’appuyant sur un degré écologique, « Jurassic World : Fallen Kingdom » constitue un vivier de réflexions sociétales.
Alors que le volcan de l’île Isla Nublar fait irruption et menace les dinosaures de disparaître, la question de sauver l’espèce se pose. Doit-on laisser l’histoire suivre son cours ou préserver ces êtres qui ne sont que le fruit d’une nouvelle création de l’homme ? En accréditant cette pensée, le film énonce frontalement les conséquences néfastes de l’humanité sur la nature.
Au cours d’une première partie acerbe, braconnage, maltraitance et vente aux enchères des bêtes sont mis en scène. Quelques passages parfois douloureux à regarder qui démontrent l’impuissance de l’animal face à tant de cruauté, on note cette scène où un braconnier collectionne et arrache les dents des dinosaures impuissants.
L’être humain à l’ère de sa propre extinction
La voiture, l’avion, les maladies mortelles… L’être humain entretien peu à peu sa propre extinction et la création de l’ère Jurassic ne constitue finalement que sa propre démonstration capricieuse et irréversible. S’exposer inconsciemment à une telle conception naturelle réinstaure une chaîne alimentaire bien trop hostile à nos sociétés.
Du coup, un retour à l’écran réussi dans lequel le jeune réalisateur, Juan Antonio Bayona, parvient lestement à mettre en corrélation l’esprit spectaculaire d’un box-office grand public et l’écriture implicite d’un film d’auteur.
Des dinosaures hybrides version 2.0
Evolution scientifique oblige, cette nouvelle ère de la saga s’adapte et ne parle non plus de clonage comme dans les premiers numéros, mais de créatures génétiquement créées et modifiées. Milles et une combinaison possibles donc, l’histoire se permet les extensions les plus bluffantes comme les plus effrayantes. Bye Bye le tyrannosaure, ce sera un monstre composé d’essences issus de plusieurs espèces qui sera désigné comme l’effrayante bête. Et il fait vraiment peur…
Les jeunes générations se raviront de retrouver Chris Patt et Bryce Dallas Howard, mais que les incontournables se consolent… Les personnages Benjamin Lookwood, Ian Malcolm et Henry Wu sont aussi de la partie ! Des fortes têtes emblématiques dont la présence constitue une suite directe relative aux anciens numéros.
Bien évidement, dans le contrat, le film correspond à un Jurassic pur et dur. Un méchant dinosaure à combattre, quelques hommes qui se font dévorer, il faut cependant admettre que l’enchaînement des scènes est si fluide que notre appétit carnassier n’ayant pas vu le temps passé, demeure un tantinet insatisfait sur la fin… Ce sera sans compter sur la malice reptilienne de nos producteurs qui laisse apparaître une ouverture explicite quant à un troisième numéro.
« Jurassic World : Fallen Kingdom » a dévorer en une bouchée !
[Bande-annonce – Jurassic World : Fallen Kingdom]
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