4/5
Synopsis
Lockhart, jeune cadre ambitieux, est lancé sur la trace de son patron disparu dans un mystérieux centre de bien-être en Suisse. Pris au piège de l’Institut et de son énigmatique corps médical, il découvre peu à peu la sinistre nature des soins proposés aux patients. Alors qu’on lui diagnostique le même mal qui habite l’ensemble des pensionnaires, Lockhart n’a plus d’autres choix que de se soumettre à l’étrange traitement délivré dans le centre… La Cure.
Critique
Annoncé comme un film d’horreur et d’épouvante, « A Cure For Life » est plutôt à prendre comme un thriller divisé entre fantastique et psychologie.
A peine commencé, un air musical murmuré par une voix féminine pose le contexte d’un film aux allures horrifiques dans une froideur bureaucratique en plein quartier d’affaires. Building, costumes, voilà dans quelle ambiance nous découvrons Lockhart, jeune cadre dont les dents rayent le parquet. Au cours d’une réunion dont la scène dépasse l’entendement cinématographique, ce dernier apprend alors qu’il part en Suisse chercher son patron qui ne veut plus rentrer.
Cette première partie se positionne sur une longueur pourtant nécessaire. Dans ce type de film, l’étape de la découverte se doit d’être à la fois concentrée mais soignée et Verbinski pose un contexte d’enfermement avec des références historiques en apparence pur et aspirant à un cadre de vie inégalé.
Evidemment, on le sait déjà, il y a anguilles sous roches… Une expression à prendre au sens propre comme au sens figuré, l’animal s’imposant à un tel point qu’il en devient le blason du film à l’image d’un symbole commercial.
L’intrigue quant à elle demeure sur une volonté intelligemment perverse faisant appel à nos instincts les plus phobiques. Dans cette influence dominatrice des années 70-80, le métrage est un tableau d’une beauté esthétique sans égale dont l’horreur prend dans son antithèse une forme visuellement plaisante.
Il y a dans cette oeuvre, une vraie réflexion sur la société de consommation de nos jours. Le mondialisme, le capitalisme, la volonté d’évoluer, ect… Le film est une ironie des manipulations dans lesquelles nous sommes conditionnés en créant une frayeur inexistante relative de l’éloignement de ces assimilations ultra-modernisées. Malheureusement, c’est dans cette niche pourtant très recherchée que le scénario se perd… En effet, la confusion entre moralité véritable et intrigue fictif finissent à notre grand regret par se mélanger.
Bilan
2h26, oui c’est long mais les instants d’ennuis sont franchement rares. Malgré quelques coquilles, « The Cure For Life » incarne ce genre si absent du paysage cinématographique que personne ne peut s’en plaindre.
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