3,5/5
Synopsis
Suite à une terrible tragédie, un publicitaire new-yorkais à la réussite exemplaire sombre dans la dépression. Ses collègues échafaudent alors un stratagème radical pour l’obliger à affronter sa souffrance de manière inattendue…
Critique
« Marley et moi », « Un Incroyable Talent », « Tous les espoirs sont permis » ou encore « Le Diable s’habille en Prada », David Frankel a déjà su imposer sa pâte sur les écrans. De retour avec un casting étincelant, le réalisateur a achevé 2016 avec une nouvelle oeuvre brillante.
« Beauté Cachée » se positionne sur ce qu’il y a de plus dramatique dans notre société : la mort d’un enfant. Face à ce deuil inconditionnel, Howard, alors père du défunt, externalise sa souffrance à travers des lettres auquel il s’adresse à La Mort, au Temps et à L’Amour. Ses amis, mais aussi collègues, très inquiets à son propos s’unissent pour mettre en place un stratagème radical.
Dans les premières situations, le subterfuge est cocasse. Le contexte paraît tellement surréaliste, d’autant plus pour Will Smith, que nous spectateur étant dans la confidence de la supercherie finissons par en rire, voir nous régaler. Avec fluidité, les mises en scènes s’enchaînent et l’incompréhension d’Howard se transforme en colère… Une colère face à cette injustice foudroyante.
Non pas vicieux, le film attaque avec profondeur ces éléments que sont La Mort, Le Temps et L’Amour autour de trois duos de personnages où chacun peut s’y retrouver. Le récit est presque scientologique, c’est pourquoi il reprend nos valeurs fondamentales trop souvent jugées acquises pour les ébranler. Nos attachements du quotidien sont remis en cause, nos priorités considérées vitales fracassées et nos valeurs éclatées.
Beaucoup d’acteurs, trop de contextes, le début paraît assez compliqué dans l’assimilation d’éléments. Cette impression est rapidement rattrapée par l’ingéniosité du scénario. En effet, ce dernier découle sur trois situations offrant une concordance relationnelle noble entre les personnages, et surtout bien amener sur chacun des sujets. Aussi, toujours dans cette volonté de bousculer nos idéologies sociétales, le théorie du domino est discrètement exploitée.
« Beauté Cachée » se révèle comme une magnifique histoire inattendue, dramatique avec de jolies moralités sur le deuil et les priorités de nos vies. La chute finale est stupéfiante et honnêtement admirable.
Bilan
Cette oeuvre aura conclut l’année 2016 en un éclat d’étoiles sensationnel.
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