4/5
Synopsis
Pauline a une méthode bien à elle pour faire de la prévention routière. Formatrice dans un centre de récupération de points le jour, elle se transforme en serial killeuse de chauffards la nuit.
[Bande-annonce – Bonne Conduite]
Critique
Pour leur troisième film, le Palmashow et leur incontournable réalisateur, Jonathan Barré, reviennent dans une ambiance à la fois sombre et décalée, aux traits comiques grinçants. Aux côtés de la pétillante Laure Calamy, « Bonne Conduite » est une collaboration réussie qui se laisse apprécier, sans modération.
Une anti-héroïne d’apparence ordinaire
D’ailleurs, Laure Calamy, parlons-en ! Comme Dexter ou Deadpool, Pauline Cloirec est une anti-héroïne d’apparence ordinaire, un brin schizophrène, et terriblement attachante. Psychologue le jour et tueuse de chauffards la nuit, l’actrice incarne un personnage fort aux multiples facettes, avec ou sans cagoule.
Un tantinet psychopathe, cette femme meurtrie est en soif de vengeance. Elle pense d’ailleurs faire de la prévention routière pure en liquidant les conducteurs à risque. Laissant apparaître progressivement une certaine maladresse, elle fend peu à peu l’armure jusqu’à en devenir touchante et, fabuleusement drôle !
Une comédie policière pleine d’anecdotes
« Bonne Conduite » est une comédie policière qui baigne dans un mélange d’anecdotes et de sketchs. Certains risquent la sortie de route en cherchant à tout prix le sens giratoire de l’intrigue, mais il n’y a pas de logique à trouver si ce n’est que d’apprécier le spectacle.
Drôle, divertissant et réjouissant, au gré des quelques meurtres de Pauline Cloirec, le film vacille entre l’enquête parodique des inspecteurs Kervella et Giordanno, une intrigue un peu polar, et une pseudo romance entre la serial killeuse et un de ses stagiaires.
Un show de sons & lumières
Ce qui acte « Bonne conduite » comme un film complet, c’est l’ambiance magistrale perçue dès l’introduction. A coups de clichés qui se confondent entre la nuit noire et les éclairages des gyrophares, le violet électrique et le bleu marin sont assurément les couleurs mascottes.
Mais ce n’est pas tout ! Que serait le Palmashow sans les compositions sonores de Charles Ludig ? Artiste à part entière, cette musique grisante, créée de toute pièce et aux allures de Kavinsky, est foudroyante.
La concordance avec l’atmosphère est si parfaite, que les frissons se dressent et offre le sentiment d’assister à moment de cinéma vibrant. Une adrénaline résultant d’un gage de qualité, puisque le son roule à tout allure dans notre tête, même une fois sorti de la salle…
[Extrait du film « Bonne Conduite » – L’interrogatoire de l’hôpital]
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