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Synopsis
Dans la ville d’Element City, le feu, l’eau, la terre et l’air vivent dans la plus parfaite harmonie. C’est ici que résident Flam, une jeune femme intrépide et vive d’esprit, au caractère bien trempé, et Flack, un garçon sentimental et amusant, plutôt suiveur dans l’âme. L’amitié qu’ils se portent remet en question les croyances de Flam sur le monde dans lequel ils vivent…
Critique
Diffusée lors de la clôture du Festival de Cannes 2023, cette nouvelle animation des studios Pixar offre un coup de fouet estival au cinéma du genre ! Précédée d’un court-métrage surprise assez savoureux, « Elémentaire » est une œuvre ludique et pleine de bons sentiments. A voir sans modération !
Huit ans après Vice-versa
Il est vrai qu’au premier abord, l’esprit coloré du film est légèrement semblable à l’exceptionnel « Vice-versa ». Or, même si cette pépite abordait la gestion des émotions avec brio, ce nouveau film éveille la curiosité des plus jeunes au travers des quatre éléments naturels, essentiels à la vie sur Terre.
L’eau, la terre, le feu et l’air, rien de tel que de revenir aux fondamentaux de la science, dans une fable extrêmement réussie, pour comprendre le monde.
Les opposés s’attirent
« Elémentaire » nous plonge dans Element City, une ville dans laquelle les habitants sont répartis selon leur appartenance : l’eau, la terre et l’air. Chacun s’est adapté à l’autre, et c’est une vie en communauté qui s’est développée. Mais le feu reste pourtant dans un ghetto excentré des citadins pour éviter les potentiels dégâts.
Cet ordre bien établi va complètement être remis en cause lorsque Flam, jeune fille intrépide et vive d’esprit, va rencontrer Flaq, un jeune homme sentimental, craintif et plutôt sage. Avec ces deux personnages complètement différents, le réalisateur a tenu à mettre en application l’expression célèbre selon laquelle les opposés s’attirent… Et se complètent !
Un message clair sur l’immigration
« Elémentaire » porte un message assez clair sur l’immigration, et particulièrement sur les réfugiés climatiques. Dans un monde où ils ne sont pas le bienvenue, des gens de feu arrivent à Element City. Ils parlent une autre langue, et pour ne pas déranger, ils s’installent discrètement dans une quartier isolé.
Humaniste, l’animation ne sombre pas pour autant dans la moralisation, comme a récemment pu le faire « La Petite Sirène ». « Elémentaire » est un melting-pot à l’américaine, qui porte de grandes valeurs autour de la famille et du vivre-ensemble. Une cohésion idéalisée dans laquelle chacun peut apporter à l’autre malgré ses différences.
On note d’ailleurs une sensibilité orientale très esthétique qui caractérise les gens de feu. En plus d’être chaleureux et expressifs, ils portent des vêtements flamboyants et vivent dans des décorations arborés de mosaïques aux inspirations arabisées.
A toutes les mauvaises langues qui pensent que Pixar s’essouffle, que nenni ! Entre rires, pleurs et un tsunami de bons sentiments « Elémentaire » offre cette impression inestimable d’assister à un évènement de cinéma, comme rarement il y en a eu ces derniers temps. Et ça fait du bien ! Voilà une réussite enflammée qui ne prend pas l’eau !
Très belle critique, intéressante et bien écrite