3,5/5
Synopsis
L’histoire vraie de Florence Foster Jenkins, héritière new-yorkaise et célèbre mondaine, qui n’a jamais renoncé à son rêve de devenir une grande cantatrice d’opéra. Si elle était convaincue d’avoir une très belle voix, tout son entourage la trouvait aussi atroce que risible. Son “mari” et imprésario, St Clair Bayfield, comédien anglais aristocratique, tenait coûte que coûte à ce que sa Florence bien-aimée n’apprenne pas la vérité. Mais lorsque Florence décide de se produire en public à Carnegie Hall en 1944, St Clair comprend qu’il s’apprête à relever le plus grand défi de sa vie…
Voilà tout bonnement la version anglophone de « Marguerite » avec Catherine Frot ! Certains craignent le cinéma français mais il donne de belles idées à nos producteurs étrangers… Issue de l’histoire vraie de cette Castafiore qui chantait faux, le film est par conséquent une jolie comédie naïve et dramatique. Les instants d’amusements sont excellemment dosés et restent candidement sain. Nous rions beaucoup, entre autre de situations cocasses mais dans l’évolution du film, la moquerie vis-à-vis de la voix de Florence Foster Jenkins en devient presque désolante. Le personnage interprété par Meryl Streep englobe un tel registre que notre empathie succombe sans exagération de pitié et nous accroche à son histoire et son goût de la vie malgré une situation triste jusqu’à en être injuste. Une sorte de magie plane face à tant d’illusions musicales, un tout finalement basé sur le mensonge quand on saisit toute la protection mise en scène par ses proches afin de la préserver. Le casting est une belle recette mais le biopic est honnêtement moyen. Le temps d’adaptation du départ se fait rapidement désirer car notre compréhension à saisir le contexte persiste sur la longueur. La révélation de l’acteur Simon Helberg, star de « The Big Bang Theory » est sensiblement splendide. Aussi, un grand passage du film priorise l’imposition des personnages autour de la vie de Florence à défaut de sa présence. Le pianiste, le mari et sa maîtresse dominent pendant un long moment, jusqu’à parfois en devenir les protagonistes principaux, laissant un libre jugement de sélection entre le bon et le mauvais permettant le départ des personnages néfastes dans l’entourage de notre Castafiore. Loin d’être dans la moquerie, cette dernière revient très vite sur scène pour y offrir un régal continu jusqu’au final !
Bilan
Quelques fausses notes mais une chronique juste, plaisante et américanisement sympathique.
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