3,5/5
Synopsis
Cecilia, jeune religieuse américaine, s’installe dans un couvent isolé de la campagne italienne. L’accueil est chaleureux, mais elle comprend rapidement que sa nouvelle demeure abrite un sinistre secret…
Critique
Film horrifique à petit budget, « Immaculée » surprend là où on ne l’attendait pas. Porté par Sydney Sweeney, il s’agit d’une nouvelle orientation pour cette étoile montante de Hollywood, qui se démarque en tant que nonne, mais aussi, pour la première fois, en tant productrice. Attention spoiler !
Esthétique et novateur
« Immaculée » se divise en trois parties, chacune suivant la grossesse de Cecilia. Dans un premier temps, le film se présente comme un film d’horreur des plus classiques, avec quelques jump scares, mais sans rien d’exceptionnel. L’atmosphère de couvent, entourée de bonnes sœurs suspicieuses, semble alors très clichée.
Le réalisateur et l’actrice reprennent en réalité des codes existants, pour en faire quelque chose d’esthétique d’abord, puis de novateur ensuite… Ne vous fiez donc pas aux apparences, car « Immaculée » va se révéler être une surprise assez inattendue.
De la série B au survival sanglant
Lorsque Sœur Cecilia tombe miraculeusement enceinte, « Immaculée » prend une ampleur irrationnelle certes, mais néanmoins intéressante. Cependant, l’atmosphère du film suscite rapidement des questions…
C’est alors que la seconde partie intervient, propulsant le film dans une dynamique progressive. Plus d’action, plus de coups de sang, plus d’angoisse, on découvre que le prêtre n’est autre qu’un extrémiste religieux. Il cherche à recréer Jésus à partir d’un prétendu fragment d’ADN retrouvé. Avec cette explication quelque peu délirante, « Immaculée » se transforme en un excellent film de série B, un peu loufoque et délibérément absurde.
Intervient la troisième et dernière partie dans laquelle « Immaculée » bascule en un véritable thriller, devenant même un survival sanglant et ultra-violent…
Un film efficace, presque révolutionnaire
Avec des productions comme « La Nonne » ou les multiples dérivés de l’exorciste, le cinéma d’épouvante catholique a laissé bon nombre de déçus ces dernières années. Vous l’aurez compris, à première vue, les clichés ont la vie dure.
Pourtant, même si l’affiche semble annoncer un énième navet, « Immaculée » se détache de ces idées reçues et nous propose un film efficace et de presque, révolutionnaire. L’histoire est simple mais la cohérence est terriblement prenante, et ce, avec peu de moyens.
Un final d’anthologie cinématographique
Comment ne pas évoquer « Immaculée » sans parler de sa séquence finale ? Le film mérite d’être vu ne serait-ce que pour vivre cette fin ahurissante, digne des plus grands moments de cinéma.
En tant que nonne, Cecilia est condamnée au silence alors qu’elle subit des atrocités alors qu’elle se bat pour s’échapper du couvent. Une fois sortie par la force et la violence, l’instant sonne comme une libération.
Dans un seul et unique plan séquence, centré sur le visage de Sydney Sweeney, l’actrice hurle de toutes ses forces. La scène est frissonnante et fait froid dans le dos. Elle crie quatre fois d’affilée, son visage maculé de sang et de bave, crachant tout ce qu’elle a en elle. Il y a un concentré de colère et d’émotion d’une intensité remarquable.
Pour l’anecdote, cette scène a été réalisée en UNE seule et unique prise ! Cela témoigne du talent et de l’investissement de cette actrice.
[Bande-annonce – Immaculée]
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