5/5 !
Synopsis
Dans un hôpital de Brest, une pneumologue découvre un lien direct entre des morts suspectes et la prise d’un médicament commercialisé depuis 30 ans : le Mediator. De l’isolement des débuts jusqu’à une explosion médiatique de l’affaire, l’histoire inspirée de la vie d’Irène Frachon s’inscrit comme un véritable combat au prix du triomphe de la vérité.
Critique
« La Fille de Brest » à l’origine très attendu, dépasse l’entendement du cinéma divertissant pour s’inscrire dans la lignée de ces rares biopics générationnels engagés. En effet, « Truth : Le prix de la vérité » ou « Seul contre tous » étant des références, Emmanuelle Bercot signe le premier film français en la matière à l’image d’un « Spotlight ». Irène Frachon est l’héroïne contemporaine excellemment interprétée par la danoise Sidse Babett Knudsen. Le combat de cette femme s’établit dans un acharnement de dénonciation du médicament mortel le Médiator à l’encontre d’une société monétaire ultra-mondialisée. Un défi médiatique mais surtout une conviction humaine qui pousse le personnage à se dépasser contre vent et marrée. L’affaire est si bien reprise que le film ne tourne pas qu’autour du médiator mais s’intéresse aussi à la vie privée de la pneumologue en exposant la force psychologique d’un tel combat, les intimidations vécues, les menaces subies et le soutien des professionnels dans l’ombre. « La Fille de Brest » dépasse à tel point la barrière du cinéma qu’une fois prit dans les filets de cet engagement, le spectateur oublie le contexte cinématographique et temporel qui l’entoure pour vivre cette histoire expérientielle les tripes soulevés et la rage au ventre.
Bilan
Un film engagé comme rarement il y en a eu. Voilà aussi ce que c’est le cinéma : L’histoire de ces combats d’une vie ! Bravo.
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