4/5
Synopsis
Pour sauver l’homme qu’elle aime de la prison, Mathilde prend sa place en lui permettant de s’évader. Alors que sa survie en milieu carcéral ne dépend que de lui, elle n’en reçoit plus aucune nouvelle. Isolée, soutenue uniquement par son fil, elle répond désormais au seul numéro d’écrou 383205-B. C’est ainsi qu’elle doit se faire à l’idée de la co-détention.
Critique
Rares sont les films exclusivement féminins, d’autant plus dans le patrimoine français et « La Taularde » s’y inscrit comme une référence en la matière. Ce nouveau numéro de Sophie Marceau frappe dans un premier temps par son casting autant multigénérationnelle que multiculturelle. Oui, la composition répond à un véritable melting-pot de têtes d’affiches dans un mélange des genres brillamment exploité. Le long-métrage fait parti de ces œuvres qui ont nécessité un vrai travail de fond en amont pour amener une dénonciation trash mais au plus proche de la réalité. Ainsi, l’intrigue n’est pas toujours très clair concernant la situation de Mathilde, la protagoniste, mais peu importe, l’essence profonde du scénario repose sur le quotidien des femmes en prison. Même si l’histoire interne est empli de péripéties, la rythmique est volontairement construit sur une lenteur qui permet d’appuyer l’aspect réaliste du lieu. Un esprit idéologique très dérangeant qui suscite par moment le mal-aise de part son enfermement puisque aucune scène ne se situe en dehors du centre pénitencier de l’arrivée du personnage central, au début, jusqu’au final du film. En effet, le seul contact que Mathilde a avec l’extérieur est son fils, interprété par Benjamin Siksou, qui tente en vain de lui refiler un téléphone qu’elle peine à récupérer. Ce conditionnement spatio-temporel permet d’aborder d’autres sujets comme par exemple, le quotidien des surveillantes de prison qui subissent les mêmes traitements que ces prisonnières dans l’engouement d’un violent système.
Bilan
Plus qu’une histoire de vie, c’est un sujet d’actualité superbement traitée.
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