5/5 !
Synopsis
Quand Blanche croise le chemin de Grégoire, elle pense rencontrer celui qu’elle cherche. Les liens qui les unissent se tissent rapidement et leur histoire se construit dans l’emportement. Le couple déménage, Blanche s’éloigne de sa famille, de sa sœur jumelle, s’ouvre à une nouvelle vie. Mais fil après fil, elle se retrouve sous l’emprise d’un homme possessif et dangereux.
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Critique
Adapté du roman à succès d’Eric Reinhart, « L’Amour et les Forêts » raconte l’itinéraire tumultueux d’une femme prise dans les griffes de son époux. Quand le prince charmant se transforme en monstre persécuteur, tel est le récit d’un film minutieux, n’épargnant aucun détail.
De l’idyllique jusqu’à l’angoisse absolue
Dans l’illusion des premiers instants, « L’Amour et les Forêts » commence dans avec une légèreté absolue. Enchanté, romantique, l’atmosphère se veut évasive, et même rêveuse. Dans un cadre idyllique, en Normandie, au bord de la mer, le couple se marie dans la joie suprême.
C’est leur déménagement ultérieur en Moselle, dans les bois, qui va ensuite graduellement assombrir l’ambiance. Grâce à une imperceptible transition, une angoisse lourde et pesante va progressivement s’installer…
Un film intemporel
D’une ambiance à l’autre, « L’Amour et les Forêts » est marqué par des environnement et des décors incroyablement soignés ! On peut penser que, par sa photographie granulée, ses meubles sixties et les franges rétro de Virginie Efira, le film se déroule dans les années 60-70. Mais on s’aperçoit rapidement que les personnages possèdent des smartphones…
En réalité, « L’Amour et les Forêts » s’inscrit comme un film intemporel. Il n’y a pas d’indications sur l’époque, ni sur les évènements historiques. Et c’est cet absence de contexte qui contribue à l’isolement du personnage de Blanche. Un sentiment assez étrange car le film est terrible par son sujet, mais tout de même agréable à regarder, car visuellement exceptionnel.
Le mécanisme de l’emprise
Espérer, y croire, c’est tout ce qui fait partie du mécanisme d’emprise, dans lequel Melvil Poupaud incarne un homme pervers et effrayant. Doté d’une voix grave et chaleureuse, il fascine par sa double facette à la Docteur Jekyll & Mister Hyde. D’abord dans la séduction, il va basculer dans la possession, puis dans la violence. Une prestation phénoménale quoi, que redoutable… « Elvil » Poupaud est né !
Incarnée par Virginie Efira, Blanche est notre narratrice. Son visage, ses yeux, son ressenti sont notre guide pendant cette triste aventure. L’innocence, la passion, le doute, de la terreur jusqu’au désespoir, l’actrice nous emporte dans un tourbillon de sensations tragiques avec virtuosité.
Le spectateur pris à parti
« L’Amour et les Forêts » est un thriller psychologique qui pénètre dans l’esprit de la séquestrée. Des petites remarques anecdotiques jusqu’aux violences physiques, l’homme toxique dépossède peu à peu son épouse.
Le spectateur se prend au jeu et ne se rend lui-même pas compte de l’exil forcé que Blanche est en train de vivre. En manque de repères, loin de chez elle, elle ne parle plus à sa famille et va jusqu’à en oublier Rose, sa sœur jumelle. Face à l’écran, notre prise de conscience sonne comme un sursaut lorsqu’elle se rend compte qu’il suffisait d’appeler. Une solution à porter de main que, même nous, spectateur, avions aussi finit par oublier… Stupéfiant.
Une romance qui tourne mal, une anxiété ahurissante, bien que le sujet soit sombre, « L’Amour et les Forêts » est un film lumineux qui éveille la magie du grand écran. Brûlant de perfection, ce péplum sonne comme l’une des références incontournables du cinéma français.
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