5/5 !
Coup de ❤️
Synopsis
Le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux Etats-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale. Maintenues dans l’ombre d’un pays en proie à des profondes inégalités, leur histoire est longtemps restée méconnue.
[Bande-annonce – Les Figures de l’Ombre]
Critique
Un sujet historique engagé, un casting pointilleux et onze nominations au compteur, « Les Figures de l’Ombres » n’est pourtant que le premier film de Theodore Melfi et le réalisateur s’impose par un coup de maître.
Trois mathématiciennes méconnues du grand public
En pleine Guerre Froide, trois femmes noires sont appelés en renfort dans les effectifs de la NASA. Mais elles vont se heurtés à une autre bataille… Dès les premiers instants, « Les Figures de l’Ombre » pose le thème, par un échange terriblement injuste entre l’une d’elle et un agent des forces de l’ordre.
A peine libérée de l’esclavage, l’Amérique peine à surmonter ses clivages raciales.
Le film met en lumière trois mathématiciennes afro-américaines méconnues du grand public. Leurs contributions ont été décisives pour le succès de programmes aéronautiques et spatiaux américains, notamment la mission Apollo 11.
Une haine raciale décomplexée
Ce biopic fascinant, fondé sur des faits réels et teinté de racisme, rappelle des références mémorables telles que « La Couleur de la Victoire » ou « Invictus ».
Le film souligne les défis auxquels ces femmes exceptionnelles ont dû faire face lors de leur intégration dans le milieu aéronautique, tels que l’impossibilité de partager les mêmes espaces que leurs collègues blancs, même pour des actions aussi simples que prendre une pause-café ou utiliser les toilettes.
L’enjeu de la spirale historique
Malgré une discrimination persistante et des incidents de haine raciale, le film maintient le cap et tient ses promesses en nous embarquant avec passion dans l’enjeu de cette spirale historique : La mise à profit de la science mathématique au profit de l’urgence la conquête spatiale.
Bien que le sujet puisse sembler relégué au second plan au début, il parvient à s’imposer au fil du métrage, dépassant le cadre de la lutte contre le racisme.
La conclusion est porteuse d’espoir, montrant comment ces héroïnes ont coopéré à un instant marqueur du 20ème siècle, tout en imposant leur savoir-faire, malgré les obstacles.
Une reconstitution et un casting remarquable
« Les Figures de l’Ombre » se distingue par une reconstitution historique remarquable, tant sur le plan sonore que visuel. Des voitures d’époque aux costumes des années 50, en passant par la première calculatrice, chaque détail contribue à créer une atmosphère authentique. De plus, la bande originale jazzy afro-américaine, superbement choisie, vient parfaire cette immersion dans l’époque.
En ce qui concerne la distribution, des noms tels que Kevin Costner, Kirsten Dunst, Octavia Spencer, Taraji P. Henson et Jim Parsons contribuent à l’éclat de ce film. La liste des acteurs est longue, mais chaque membre apporte une performance brillante à l’écran. Ce qui rend la conjugaison des talents excellemment parfaite.
[Extrait – La scène des toilettes – Les Figures de l’Ombres]
0 commentaires