« Les Grands Esprits » d’Olivier Ayache-Vidal

4/5


Synopsis

François Foucault, la quarantaine est professeur agrégé de lettres au Lycée Henri IV, à Paris. Une suite d’événements le force à accepter une mutation d’un an dans un collège de banlieue classé REP+. Il redoute le pire à juste titre.

Critique

 Toujours très engagé dans des œuvres à vocation socialement réformiste, Olivier Ayache-Vidal se prononce cette fois-ci sur la fibre éducative dans « Les Grands Esprits ». « La Journée de la Jupe », « Primaire, « Entre les murs, « Le plus beau métier du monde »… Nombreux sont ces films audacieux généralement représentatifs d’une génération.

Le titre du métrage est innocemment des plus explicites en se référant à l’expression « Les grands esprits se rencontrent. » Une première base qui signe une confrontation entre deux opposés à venir.

Le socle du synopsis est une naturelle rencontre entre deux sociétés opposées : D’un côté, François Foucault, professeur dans le prestigieux Lycée d’Henri IV, de l’autre, une classe d’enfants dissipés issus des quartiers sensibles. Même si le début semble un peu bref et inévitable, la suite va se révéler comme un noble régal.

Comment donner le goût d’apprendre à ces jeunes ? Par quelles moyens faut-il leur donner envie de lire, d’écrire et de travailler ? Sans être trop laxiste par peur de se faire dominer, ou trop sévère au risque de les désespérer, François Foucault va se retrouver en constante recherche d’un juste milieu éducatif.

Bien que le professeur apporte son savoir, l’intérêt d’un tel film est aussi de montrer que l’école n’est pas à sens unique mais qu’elle constitue un espace d’échange où le tuteur va lui aussi, beaucoup apprendre de ses élèves. Le désir de savoir, la volonté de bien faire, ne pas croire en soi, le métrage dispose aussi d’une syntaxe soigneusement choisie, où chaque mot, chaque expression a son importance.

Comme dans « Le plus beau métier du monde » avec Gérard Depardieu, l’essence fictif du métrage s’étale dans une confusion entre la vie scolaire et le cadre privée du professeur. Alors que la position de départ était d’y percevoir un changement d’adaptation en passant des beaux quartiers de Paris à une cité sensible, le fil va progressivement s’orienter dans un bien-être moins matérialiste et plus humain.

Honnête, sincère et toute en justesse, le talent des enfants comme celui des professeurs clament l’admiration dans leurs représentations définies. Le talent de Denis Podalydès porte humblement l’affiche jusqu’à la dernière seconde.

Bilan
Rien de plus démonstratif qu’un film… Plus que que nature !

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