4,5/5
Synopsis
L’histoire vraie du pilote d’US Airways qui sauva ses passagers en amerrissant sur l’Hudson.
Le 15 janvier 2009, le monde a assisté au « miracle sur l’Hudson » accompli par le commandant « Sully » Sullenberger : en effet, celui-ci a réussi à poser son appareil sur les eaux glacées du fleuve Hudson, sauvant ainsi la vie des 155 passagers à bord. Cependant, alors que Sully était salué par l’opinion publique et les médias pour son exploit inédit dans l’histoire de l’aviation, une enquête a été ouverte, menaçant de détruire sa réputation et sa carrière.
Critique
Sacré challenge que de faire tenir un événement de 208 secondes sur deux heures de film. Et c’est pourtant un pari relevé qu’offre Clint Eastwood pour son retour sur le grand écran.
Le début s’empare d’une déception craintive puisque de grosses lenteurs relatant les faits psychologiques et juridiques de l’après-accident sont présentés. Lassant et pourtant nécessaires quant à la mise en place des différents contextes, un flash-back de présentation sur les passagers du vol et les membres d’équipage lance l’action centrale. S’en suit ensuite une alternance surprenante mais maîtrisée entre le déroulement du crash et l’affaire en cours. Ingénieux, « SULLY » découle sur cette intelligence à nous faire vivre le crash sous plusieurs formes, ce qui pénètre le film dans une intensité croissante. Premièrement, la vision en tant que passagers et membres d’équipage nous laisse découvrir les faits. Ensuite, nous devenons la tour de contrôle dans l’hypothèse paranoïaque d’un accident. Enfin, un troisième aspect est ingénieusement pensé puisqu’il se limite à l’audition de la boite noire, un point de vue exclusif au cockpit qui rend un hommage au pilote héroïque Chesley Sullenberger pour son sang froid et son incroyable professionnalisme.
Par ailleurs, le cinéma a cette faculté d’extrapoler la dimension humaine de l’événement où des personnes se sont vu mourir et où le pilote a pensé à toutes ses vies… Un condensé qui montre que la fraternité et l’entraide sont des valeurs propres à la nation américaine et à l’être humain. Cinéphilion ne pouvait pas terminer cette critique sans une mention particulière à Tom Hanks dont le talent dépasse l’art du grand écran dans cet oeuvre.
Bilan
Une imagination d’écriture prenante et un Tom Hanks aussi réaliste que troublant.
0 commentaires