« Dans la forêt » de Gilles Marchand

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3/5

Le Dossier de Presse et la Bande-annonce


Synopsis

Tom et son grand frère Benjamin partent en Suède retrouver leur père pour les vacances d’été. Tom appréhende les retrouvailles avec cet homme étrange et solitaire. Le père, lui, semble convaincu que Tom a le don de voir des choses que les autres ne voient pas.  Quand il leur propose d’aller vers le Nord pour passer quelques jours dans une cabane au bord d’un lac, les enfants sont ravis. Mais l’endroit est très isolé, au milieu d’une immense forêt qui exacerbe les peurs de Tom. Et plus les jours passent, moins le père semble envisager leur retour…

Critique

Dépaysant, hors-norme, « Dans la forêt » signe le retour déroutant de Jérémie Elkaïm aux côtés d’un duo d’enfants qui le dépasse par leur talent.
En pleine escapade dans les fonds forestiers de la Suède, le film offre un magnifique décor libérateur avec des clichés de lacs scandinaves, de sapins à perte de vue et une cabane authentique. Gilles Marchand arrive à faire ressortir la pureté de nos sentiments les plus innocents dans une simplicité du décor, des personnages autour d’une complexité évasive.

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Jérémie Elkaïm joue le père. Intriguant, autoritaire et par moment détestable, sa coquille va pourtant s’effriter avec tact sur le fil du métrage pour laisser place à un personnage désemparé et perdu. Il ne sais pas comment faire plaisir à ses enfants, par quel moyen leur prouver son amour et tenter de les retenir face à une maman omniprésente.

Le plus petit des deux frères, Tom est brillamment interprété par Timothé Vom Dorp. Dès les premières secondes, les bases se posent et l’imposent comme le personnage central du film. Peu de dialogue, beaucoup d’émotions, de jeu de regard et d’expressions faciès, le spectateur se soumet complètement à sa vision innocente. Même pensées, même naïveté, imagination débordante, on retombe entre les rêves et les cauchemars de nos plus jeunes âges. Par ailleurs, un décalage se creuse entre lui et son frère, Ben légèrement plus âgé et plus idéologue.

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Toujours dans une émotion infantile forte, « Dans la forêt » se positionne comme un film d’épouvante pour enfants. Rien de violent ni de méchant, le réalisateur exploite toujours plus notre naïveté à travers un monstre terrifiant. Quelques apparitions glaciales, un physique déplaisant, il est difficile de comprendre sa véritable démarche qui prendra un sens à la toute fin… Une modernisation du mythique « La Belle et la Bête ».

L’intrigue elle, ne s’explique pas mais se vit avec un regard d’enfant. Elle prend un tournant brutal dans un des rares dialogues de Tom où ce dernier pose une question à son père : Une interrogation ouverte sur une série de questions avec toujours cette barrière entre la réalité et la fiction…

Bilan
Un thriller à la française brillamment écrit dans un authentique décor suédois, mais peut être trop déroutant pour un large public.

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