« Gangsterdam » de Romain Levy

2/5


Synopsis

Ruben, Durex et Nora sont tous les trois étudiants. Par manque de confiance en lui, Ruben repasse une nouvelle fois son examen aux côté de Nora dont il est amoureux. Et ce n’est pas Durex, son ami d’enfance, qui va l’aider…
En voulant rendre service à Nora, et surtout en espérant la séduire, Ruben se retrouve embrigadé dans un voyage à Amsterdam auquel Durex s’incruste. L’objectif étant de ramener de la drogue, la mission va s’avouer plus compliquée…

Critique

Malgré une filmographie conséquente et un talent qualifié, Kev Adams retombe dans ses propres retranchements avec « Gangsterdam ». A l’image de Michaël Youn dans les années 2000, le film entre dans une nouvelle génération de film hors de contrôle avec un humour trash au ras des paquerettes.

Ce constat général ne vient pas au premier coup d’oeil… En effet, force est d’admettre que la mise en forme est très bien faite, le récit est soigneusement calé et le film tient ses promesses sur les péripéties policières. Aussi, la bande-son aux faux air de Kavinsky renforce ce sentiment qu’un vrai film d’action se dessine…

Malheureusement, « Gangsterdam » sombre dans une profonde vulgarité non sans limites et encore moins maîtrisé. Les gags frisent généralement la bordure du politiquement correct dont certains finissent par être gênants et certaines scènes pipi-caca sont complètement inutiles à l’ensemble du scénario sans même faire sourire.

Dérangeant mais surtout choquant, il y a précisément trois scènes qui prône ouvertement l’apologie du viol et la soumission de la femme tandis que d’autres exposent des propos sexistes, racistes, xénophobes dans les plus profonds clichés qu’il soit.

Ainsi, « Gangsterdam » pose un problème cinématographique en proposant un périple drôle et bien pensé clairement destiné aux adolescents, mais en voulant s’aligner à une banalité sexuellement décomplexée, quitte à enfreindre les règles de la moralité et presque celle de l’apologie des illégalités, le film sombre dans une abomination assumée.

Malgré une telle constatation, un bon point revient tout de même au trio Manon Azem, Côme Levin et Kev Adams, tous aussi bon les uns que les autres. Notre humoriste moutonneux est un cran au-dessus vis-à-vis de ses films précédents et Manon Azem porte brillamment à bout de bras les restant d’une carcasse filmographique sans avenir.

Bilan
L’idée est belle. La mise en forme honteuse… Du gâchis.

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