5/5 !

Coup de ❤

Synopsis

Vincent est un célèbre entrepreneur à qui tout réussit. Un jour, une panne de voiture sur une route perdue de montagne interrompt sa course effrénée. Pierre, qui vit à l’écart du monde moderne au cœur d’une nature sublime, lui vient en aide et lui offre l’hospitalité. La rencontre entre ces deux hommes que tout oppose va venir bouleverser leurs certitudes respectives.

Critique

Pour l’anecdote, le réalisateur Eric Besnard à écrit ce film juste après la pandémie du Covid, à la suite d’une prise de conscience sur la façon dont la peur de l’autre avait imprégné notre société. Les raisons peuvent être diverses : Terrorisme, maladies, religions, etc… Idéaliste dans l’âme, il a souhaité raconter l’histoire fantasmée d’une rencontre entre deux mondes que tout oppose.

Un jeu de contraste

« Les Choses Simples » repose sur une proposition de jeu et de contraste entre des individus discordants. De cette première ébauche plutôt simple, ressorte deux plaisants personnages. Il y a dans un premier temps Vincent Delcourt, citadin hyperactif. Entrepreneur et philanthrope, c’est un grand bavard qui change d’état et d’humeur à la seconde.

Face à lui, Pierre, un être isolé qui a choisit de se retirer du monde moderne. Joué par Grégory Gadebois, le montagnard vit un quotidien singulier dans lequel il se substitue à lui-même. Produire, fabriquer, cuisiner, l’ancien scientifique à sensibilité bioéthique se contente d’un environnement sommaire mais qu’il maîtrise de bout en bout.

Un duo au sommet

Dans ce scénario aux allures d’un western poétique, ces personnages n’auraient pas de sens s’il n’y avait pas eu un jeu d’acteurs aussi remarquable de la part de Lambert Wilson et de Grégory Gadebois.

Casting réduit, équipe isolé, tournage en pleine nature, les compères sont livrés à eux-mêmes et le film s’appuie sur leur talent le plus brut qu’il soit, sans artifices, ni fantaisie. Au sommet absolu de leur art, ce duo est une première rencontre entre les deux hommes et le résultat est magistral.

Apprendre de son prochain

Deux clichés savoureux qui finissent par poser une question ardente : Est-ce que ce dépassement permanent de soi dans cette société hyperactive, à la sensibilité financière, nous rend heureux ? Ce capitalisme et ce monde absolu de la productivité, qui déborde à outrance de communication et d’impulsions, est-il si bénéfique ?

De ces interrogations, « Les Choses Simples » apparaît comme un film brillant et réussi, dans lequel tout le monde peut s’identifier. Comme une prise de conscience sur grand écran, la force de ce métrage se réfère à nos besoins les plus primaires, comme la famille, l’amour et l’amitié, face à la modestie de la nature.

Dans une approche plus profonde, le film est un questionnement sur soi, sur son bonheur et surtout, sur l’importance de l’autre. Au cœur d’une nature abondante, l’atmosphère est au recueillement, dans lequel les deux hommes vont énormément apprendre de leur prochain. Il s’agit donc d’une histoire amicale puissante, presque romantique, avec une belle leçon d’humanité, et aux vertus bienveillantes. A ne pas manquer !

[Bande-annonce – Les Choses Simples]