4/5
Synopsis
Une sénatrice américaine se lance dans la course à l’élection présidentielle des Etats-Unis d’Amérique en proposant l’arrêt total de la Purge. Ses opposants, appelés « Les Nouveaux Pères Fondateurs », profitent de cette occasion annuelle où tous les crimes sont permis pour la traquer et tenter de l’éliminer…
Le premier film mettait en avant la haute société dans un huit clos, le second travaillait timidement sur la classe moyenne du pays mais ce troisième opus exploite de fond en comble les minorités composantes des USA en leur offrant une mise en avant héroïque, loin d’être courant dans les films de l’Outre-Atlantique. C’est ainsi qu’ « American Nightmare » sort des codes cinématographiques socialement classiques et en profite pour rebondir sur une vocation féminine et politique à travers le personnage de la sénatrice afin de dénoncer, d’un point de vue extrême, la manipulation d’un peuple et la dominance des sectes dans les entrailles du gouvernement américain. Comme dans chacun des films de la saga, un magnifique travail de création est réalisé sur les costumes, les masques et les mises en situations de cette nuit d’horreur. Ce nouvel opus fait d’autant plus froid dans le dos qu’à force de répétition, le contexte s’inscrit dans la banalité et le renouvellement du scénario est un défi brillamment relevé. Le fond musical quant à lui ne change pas mais reste efficace. Effectivement, il renforce un sentiment d’insécurité permanent mettant le spectateur sous pression sans le laisser souffler un instant. Le récit commençait à être presque parfait oui, mais la surenchère américaine à malheureusement pris le dessus pour donner un final surjoué à la limite du bâclé. Fort dommage.
Cinéphilion émet par ailleurs un avis personnel sur ce film plutôt mal venu compte-tenu du contexte français et européen actuel. « Bastile Day » s’est en effet vu retiré des salles, « American Nightmare » pourtant beaucoup plus trash, met explicitement en scènes certains des événements subis dernièrement.
Bilan
Certains penseront à un divertissement trash. Malgré une légère surenchère, « American Nightmare » est pourtant une violente dénonciation sociétale.
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