
3/5
Synopsis
La famille Colvert est en proie à un dilemme d’ordre domestique. Alors que Mack est totalement satisfait de patauger avec sa famille dans leur petite mare de la Nouvelle-Angleterre, sa femme Pam serait plus du genre à bousculer cette routine pour montrer le reste du monde à ses enfants. Lorsqu’ils accueillent une famille de canards migrateurs, c’est l’occasion rêvée pour Pam de persuader Mack de les suivre vers la Jamaïque. Alors qu’ils s’envolent vers le soleil pour l’hiver, le plan si bien tracé des Colvert va battre de l’aile.
[Bande-annonce – Migration]
Critique
Cette nouvelle création proposée par la production Illumination est un récit d’aventure plaisant, résultant d’une collaboration franco-américaine. Bien que « Migration » se contente de revisiter des thèmes universels autour de la famille et du voyage, cette réalisation ne déplume pas pour autant les précédents films de la franchise, tels que « Comme des bêtes », Tous en scène » ou encore « Super Mario Bross, le film ».

Marre du coin-coin quotidien
En premier lieu, « Migration » explore les préjugés liés à la peur de l’inconnu. Alors que la famille exprime une curiosité et une soif d’aventure, Mack, le père, est en proie à des appréhensions irrationnelles. Il nourrit des craintes envers un monde extérieur qu’il imagine malveillant. Une idée préconçue bien éloignée de la réalité.
Face à l’insistance de sa famille, il finit par tout canarder et entraîne tout le monde dans cette aventure.
L’animation apporte une première leçon et souligne l’importance de sortir de sa zone de confort. Prendre son envol, partir à l’inconnu, parfois à l’aveugle, est essentiel. Ces expériences permettent non seulement de grandir, d’apprendre, mais aussi de gagner en maturité.

Une perspective éducative
Même si « l’animation « Migration » manque de finesse, ce périple captivant plaira assurément aux familles et aux plus petits. En plus d’être divertissant, il offre une perspective éducative sur les déplacements saisonniers des oiseaux. Bien que le sujet soit simplifié, il sensibilise les enfants sur la migration des volatiles vers des régions plus chaudes pendant l’hiver.

La qualité des décors
Du cadre forestier à la mégalopole avec ses périls, de la campagne à la ferme jusqu’aux décors tropicaux, Illumination parvient à créer un enchaînement de paysages visuellement fascinants.
Ces qualités font de « Migration » un film offrant des dimensions physiques impressionnantes, particulièrement sur grand écran. En se mettant à hauteur des canards, tout est démesuré. L’exemple le plus saisissant se trouve lors du survol de ce qu’on suppose être New York. La découverte progressive de la ville à travers les nuages crée une sensation de flottement, presque vertigineuse.

L’engagement politique du bien-être animal
« Migration » ne pouvait clairement pas passer au travers d’un engagement désormais devenu politique, qu’est celui du bien-être animal. Bien que cette sensibilité soit relayé au second plan du film, elle surfe sur les plates bandes du dernier « Chicken Run : La menace nuggets », sorti sur Netflix en décembre dernier.
Dans une de leurs aventures, la famille Colvert se retrouve dans une ferme qui, à première vue, semble accueillante. Les canards y reçoivent un traitement chaleureux. Cependant, l’histoire prend un tournant lorsque ces oiseaux sont achetés par un cuisinier malveillant, soulignant ainsi les enjeux liés à l’élevage intensif.
Aussi, alors que la famille cherche à se rendre en Jamaïque, elle rencontre un perroquet exotique enfermé dans une cage. Ce dernier relate avoir été capturé lors d’un voyage par un humain. Prisonnier et impuissant, il pleure la nostalgie de son pays d’origine et son désir de liberté.
[Extrait « Migration » – Mack réveille sa famille pour partir en migration]
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